La Salvia divinorum à première vue ne ressemble à rien de
particulier. Elle fait partie
des quelques 900 espèces de
sauge présentes dans le monde, sa morphologie est très
simple et n'a rien de complexe. Elle est très localisée dans
une unique partie du globe, et ne se multiplie que par
bouturage, ses graines étant devenues stériles avec le
temps, elle ne doit sa survie qu'à l'espèce humaine.
C'est l'américain Jean Basset Johnston qui découvre et qui
étudie en premier la Salvia divinorum, en 1939 lors d'un
voyage chez les indiens mazatèques. Malheureusement,
ses
études ont été interrompu par la seconde guerre
mondiale,
il
a joint la réserve navale des Etats-Unis et il décède sur le
front Tunisien en 1944. Les études n'ont été reprises qu'en
1962 par les médecins chimistes américains et suisses,
Gordon Wasson et Albert Hofmann. La Salvia divinorum
est
employée dans le chamanisme Mexicain depuis des
générations par les mazatèques, plus précisément dans la
région d'Oaxaca, au sud du Mexique.
Les croyances antiques dont a fait l'objet cette plante,
sans
doute depuis le temps des Aztèques, sont dues à la
présence
dans ses feuilles de salvinorine A. Cette molécule est une
sorte d'hydrocarbure naturel qui diffère des alcaloïdes
courants et qui, par sa structure, diminue les risques de
toxicité. La dernière découverte liée à cette plante date de
2002, elle démontre que les propriétés de la Salvia
divinorum sont uniques à l'échelle planétaire.
En agissant de manière ciblée, brièvement et en
puissance,
sur les récepteurs k opioïdes, la Salvia divinorum possède
un
potentiel pour combattre la dépendance à certaines
addictions. Des expériences ont abouti effectivement, à la
démonstration que la Salvinorin-A peut réduire la
dépendance à l'égard des stimulants dangereux (cocaïne
et
extasy).
Elle se révèle aussi être une vraie alternative à l'utilisation
problématique d'hallucinogènes toxiques tels que les
champignons & cactus psychotropes. La Salvia divinorum
peut permettre en effet de se libérer de l'emprise sectaire
de
ces poisons, puisqu'elle n'engendre pas d'euphorie
délirante
ou de dépendance.
La Salvia divinorum peut être considérée comme un
produit
de réduction des risques liés à la consommation abusive
de
drogues hallucinogènes, son potentiel d'efficacité est
renforcé si elle est utilisée avec parcimonie et non dans un
cadre festif.
En
vertu de l'article
L5432-2 du code de la santé publique en vigueur depuis le
1er février 2014, Salvia divinorum est prohibée sur le
territoire
français. |